vendredi 7 février 2020

Vie de maman, avant/après!

J'ai pas mal d'articles en suspend, qu'il me tarde de partager avec vous!

En attendant, un peu d'humour ne faisant jamais de mal, 
je me suis amusée à mettre en images un avant/après sur ma vie de jeune mère. 
Ou en quoi mon quotidien a changé depuis l'arrivée de mes deux petites crapules!



Mes départs en voyage, avant :



Mes départs en voyage... maintenant :




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Mes samedis soirs avant :


(Oui, bon, hein ! ^^)


Mes samedis soirs... maintenant :


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Mes lectures avant :



Mes lectures... maintenant :


( Ah oui et aussi"Au coeur des émotions de l'enfant" ainsi que "Elever son enfant autrement", 
et "La communication bienveillante", et puis "Masser son bébé", 
et aussi "Comment ne pas passer son enfant par la fenêtre après dix-huit nuits blanches consécutives", etc etc...
Bon, ok, pas que, mais j'aime bien exagérer un peu ;)


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Mes lessives avant :



Mes lessives... maintenant :



(Il y a un autre panier plein en attente juste à côté)

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Mes matins avant :



(Précision importante : mon thé est chaud)


Mes matins... maintenant :



(Précision importante: mon thé est froid et sur-infusé, posé quelque part à l'arrache)

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Mon lit avant :



Mon lit... maintenant :



(Et encore, z'avez pas vu le reste de la maison ^^)

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Quand je m'offrais des cadeaux, avant :



Quand je m'offre des cadeaux... maintenant :



(Ce porte-bébé Mei Taï est d'ailleurs trop chouette!)

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Du coup, j'ai aussi envie de vous montrer que tout ça en vaut la peine.












L'Amour inconditionnel. Le vrai. 
Celui qui ne tutoie ni limites, ni raison. 
Celui qui me ferait déplacer des montagnes entières s'il le fallait, juste pour eux deux.
Il vaut bien quelques thés froids et un peu de cernes sous les yeux, pas vrai?

=)

jeudi 6 février 2020

« Mais tu n’es pas à l’école aujourd’hui ? Elle va dire quoi la maîtresse ? »





La rentrée a eu lieu lundi dernier. Pour nous, le réveil n’a pas sonné : ce fut une rentrée à la maison, comme l’année passée.


Ce qui nous séduit dans l’instruction en famille ? Des valeurs très simples. Avant tout la liberté ! Etre à l’écoute du rythme de nos enfants. Gérer nous-mêmes tranquillement notre emploi du temps. Suivre un apprentissage totalement informel, basé sur la spontanéité et la curiosité naturelle, et ainsi découvrir qu’il est possible d’apprendre avec plaisir, de tout simplement en avoir envie.

Chose non négligeable, le papa et moi détenons le luxe d’avoir… eh bien, le temps, tout simplement. On a l’un et l’autre fait le choix d’une vie simple sans profession chronophage. Du coup ce temps libre dont nous disposons, nous pouvons l’employer pour l’apprentissage de nos lutins. Tout le monde n'a pas cette chance, nous en avons bien conscience!

Chaque petit moment du quotidien peut alors devenir une occasion d’apprendre. Chez nous, rien de formel. Tout dépend des envies. Parfois, je suggère. "Tiens et si on faisait de la lecture aujourd'hui?" Des fois c'est un oui enthousiaste, des fois c'est "ah non là j'ai plutôt envie de jouer aux dinosaures, ou d'aller faire des boutures de thym avec papa" Pas de notes. Pas d'horaires. Juste la vie.




La luciole a quatre ans et demi. Elle ne tient pas toujours bien son stylo, c'est une tornade qui ne sait pas rester assise très longtemps, parfois elle ne dit pas bonjour, elle ne connaît pas de comptines populaires, déborde en coloriant et ne découpe pas droit avec ses ciseaux. En revanche, elle sait reconnaître une quinzaine d'espèces de plantes comestibles différentes, nommer plein de dinosaures dont j'ignorais totalement l'existence (c'est son dada du moment), expliquer comment fonctionne un volcan,  différencier une planète d'une étoile d'un coup d'oeil, chanter par coeur Les ogres de Barback, couper proprement avec un couteau aiguisé. Et écrire/déchiffrer en majuscules, compter jusqu'à quinze, faire de petites additions. C'est la magie de l'apprentissage libre. Le petit lutin a un an et demi. Il grandit en totale motricité libre, c'est la première étape de l'aventure.

Je me suis toujours promis que si l'un ou l'autre de nos deux lutins réclament un jour l'école, je ne ferai pas barrage. Pour le moment, ce n'est pas l'ambiance. Il y a peu, nous sommes justement passées près d'une école avec luciole, pendant une récréation. "Oh? Mais pourquoi ils sont en cage, les enfants?" A t-elle demandé. - Pour délimiter l'espace, il y a une barrière, ai-je répondu. Ça évite aux gens extérieurs à l'école de rentrer, et aux enfants de sortir en dehors des horaires autorisés. - Ah. J'aime vraiment bien être de l'autre côté de la barrière, moi, maman. Et nous avons poursuivi notre route jusqu'à la médiathèque. Où la bibliothécaire lui a posé la question qui tient lieu de titre à cet article. (Sa réponse fut simplement : J'ai pas de maîtresse alors elle ne dira rien du tout.)

On nous répète souvent : mais il faut bien qu’ils s’adaptent! ... Nous vivons dans une société qui est à mon sens profondément malade. Comment pourrais-je un seul instant souhaiter à mes enfants de s’y adapter ? C’est précisément en cultivant leur liberté, leur autonomie, en les sortant du moule, en leur offrant une vision nouvelle, en ne les soumettant pas, que nous pouvons espérer un jour guérir ce qui peut encore l’être.

( Et puis, je fais partie des gens qui ressentent le monde actuel comme aux prémices d’un virage grand V, d’un tournant majeur, alors au final c’est peut-être plutôt la société qui finira tant bien que mal par s’adapter à eux!)



Ce qui m'effrayait un peu, dans cette aventure non sco, c'était avant tout le manque de sociabilisation. Heureusement, on  a vite noué des liens forts avec des parents d'autres enfants non scolarisés, sur un rayon de quelques kilomètres autour de chez nous. Depuis on se voit toutes les semaines pour faire des activités tous ensemble. Et on parle de fonder notre propre école libre d'ici l'an prochain!

Des fois, j'ai un peu peur. D'être débordée. De me perdre dans ce rôle de maman-éducatrice. De ne plus du tout trouver de temps pour moi. De me faire fustiger par l'inspection académique lors des contrôles à venir.

Et puis je me rappelle pourquoi on a fait ce choix. J'en vois les bienfaits au quotidien. On en discute avec les amis qui sont dans la même dynamique, et ça me rappelle que je ne suis pas seule. Et que le plus beau cadeau que je peux faire à mes lutins, c'est de respecter leur liberté.

Merci de m'avoir lue jusqu'au bout.